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Mammographies : la clé du diagnostic précoce et de la survie
Chaque année, plus de 50 000 femmes en France se voient diagnostiquer un cancer du sein. Il est important d’être conscient et de suivre les recommandations de prévention et de détection précoce : c’est le meilleur moyen d’éviter les mauvaises surprises.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes (bien qu’il ne leur soit pas exclusif) ; sa prévalence est de 1 femme sur 11 dans notre environnement. Cependant, un diagnostic précoce est essentiel pour la survie de ces patientes, et grâce à l’auto-examen, aux mammographies et aux tests de dépistage, le taux de guérison est de 86 %, surtout chez les femmes ménopausées.
Malgré cela, une femme sur trois âgée de 50 à 69 ans ne se rend toujours pas à son rendez-vous pour une mammographie.
Pourquoi aller chez le médecin si je me sens bien ?
Le cancer traverse la majeure partie de son histoire naturelle sans présenter de symptômes. Le meilleur moyen de la combattre est le diagnostic précoce et pour cela, il est essentiel de passer régulièrement des mammographies, surtout à partir de 45 ans.
Qu’est-ce qu’une mammographie et comment se déroule-t-elle ?
Il s’agit du dépistage le plus efficace pour la détection précoce des tumeurs malignes du sein. Elle consiste à réaliser une radiographie spéciale des seins à l’aide d’un appareil à rayons X appelé mammographe, conçu à cet effet.
Il s’agit d’un test simple et indolore, bien qu’il puisse parfois être inconfortable car une pression doit être appliquée sur le sein pour améliorer la qualité de l’image.
À quel âge dois-je passer ma première mammographie ?
Elle devrait commencer à l’âge de 40 ans avec la première mammographie de référence. En l’absence d’antécédents familiaux de cancer du sein ou de facteurs de risque, le dépistage doit être effectué tous les deux ans. Toutefois, les femmes présentant un risque élevé de développer un cancer du sein devraient être soumises à un premier dépistage dès l’âge de 25 ans par échographie et IRM (la mammographie a des limites chez les femmes plus jeunes car leurs seins sont généralement plus denses), et dès l’âge de 45 ans par mammographie.
Facteurs de risque :
- un membre de la famille immédiate (mère, sœur ou tante) atteint d’un cancer du sein ou de l’ovaire.
- Un membre masculin de la famille atteint d’un cancer du sein
- Ayant eu un lymphome et des radiations au sein
- Positif pour les gènes BRCA1 et BRCA2 (comme ce fut le cas pour Angelina Jolie)
- Ne pas avoir eu d’enfants (l’allaitement étant l’une des méthodes naturelles de prévention de cette maladie).
Est-il dangereux de faire des mammographies ?
Non, les risques de cette procédure sont pratiquement nuls, car une image de haute définition est obtenue avec une très faible dose de radiation.
Les femmes enceintes ou qui allaitent doivent avertir leur spécialiste.
Comment puis-je me préparer à une mammographie ?
Il est recommandé de ne pas porter de déodorants, de parfums ou d’huiles sous le bras, car ils peuvent masquer l’image et gâcher les mammographies.
Et si le résultat est mauvais ?
Si l’image observée est compatible avec une lésion bénigne, l’examen est répété périodiquement.
Si une image suspecte de malignité est détectée, l’examen est complété par une échographie et, parfois, par une IRM spécifique, qui permettent de confirmer le diagnostic. À partir de ce moment, le rôle des spécialistes de la pathologie mammaire dans l’ensemble du processus est fondamental : leur responsabilité, outre le diagnostic et le traitement, est d’essayer de réduire la charge dramatique, de vous offrir toutes les informations disponibles de manière positive et pleine d’espoir, mais sans créer de fausses attentes. Le soutien psychologique est fondamental dès le diagnostic.